Résumé :
Guiv, étudiant en droit d'origine iranienne, est tiraillé entre sa passion pour Karina, une étudiante colombienne engagée, et son dévouement pour son père dont il vient d'apprendre qu'il a la maladie d'Alzheimer. Il s'empêtre dans des choix qui risquent de lui faire perdre et l'un et l'autre.
Mon avis :
Tout d'abord, un grand merci aux éditions l'Harmattan pour ce partenariat. Je suis désolée pour le retard de publication. Je devais lire ce livre pendant le confinement mais je n'étais pas dans la même ville que mon livre.
J'ai attaqué ce roman avec une légère boule au ventre, celle qui vous dit que ce livre va vous travailler. J'avais peur qu'il réveille un vécu douloureux. Il n'en fut rien. Au final, il en est même très loin et j'ai apprécié ma lecture. Je l'ai dévoré dans la journée avec deux voyages en train plus un métro.
Nous découvrons Guiv, étudiant en droit, d'origine iranienne. Il est fou amoureux de Karina, une colombienne un peu excessive selon moi. En effet, ses crises m'ont un peu fatiguée. Cependant, Guiv est heureux avec elle, malgré ses excès que j'ai personnellement trouvés insupportables.
Au tout début du roman, le père de Guiv disparaît avant de refaire surface à Aix-en-Provence, sans aucun souvenir de ce qui lui est arrivé. C'est là qu'on découvre que son père est malade. Je n'ai pas compris pourquoi sa mère et son frère le savaient mais pas Guiv. Je trouve quand même les relations de cette famille très bizarres.
Guiv décide d'arrêter ses études, ou tout du moins de ne plus aller en cours, afin de s'occuper de son père à temps plein. Il refuse de le mettre dans une institution et porte donc le lourd fardeau de s'occuper de cet homme désorienté.
Le quotidien de ces deux personnages est bien décrit, et plus d'une fois j'ai eu les larmes aux yeux devant la dureté des scènes décrites par Charles Mohtashami. On sent qu'il connaît bien son sujet.
Il y a plusieurs histoires qui s'entremêlent et par moment, je ne savais plus où donner de la tête. Cependant, cela crée un vrai rythme et cela fait un bien fou de lire un roman que l'on n'a pas envie de poser.
J'ai aimé les personnages secondaires qui gravitent autour de Guiv. Les personnages féminins sont bien travaillés et même si Karina et Claire sont totalement dingues, je me suis énormément attachée à Louise et sa petite fille.
J'ai aimé l'intrigue qui se déroule en Colombie également, c'était prenant même si c'était assez loin et narré avec une certaine distance. Ce n'étaient que des moments forts !
Un extrait m'a fortement interpellée et je ne peux pas ne pas l'évoquer :
" - Ma chérie, parle doucement sinon tu vas réveiller mon père.
Karina répondit, indifférente :
- Ton père, toujours ton père ! Ce pauvre qui ne comprend rien. Vous, les gens du Moyen-Orient, vous êtes trop engagés et sentimentaux."
Est-ce que c'est parce qu'il est iranien qu'il s'occupe de son père ? Je ne suis pas du tout d'accord. Je le ferais aussi pour mes parents. Je pense que Karina confond sentimentalité et devoir. Les gens du Moyen Orient agissent énormément par devoir familial bien plus que par sentiment.
Ce petit détail mis à part, j'ai adoré ce livre. J'ai aimé la dévotion de Guiv, que ce soit envers son père, envers Karina, envers Louise ou même son travail. Je l'ai trouvé fort, et digne et cela malgré tout ce qu'il traverse.
J'ai apprécié le style de l'auteur également qui est très fluide. Ce livre n'est pas un coup de coeur, néanmoins c'est une très belle découverte !
Et vous, connaissez vous ce roman ? L'avez-vous lu ? Vous tente-t-il ? Dîtes moi tout en commentaire.
Je vous retrouve très vite ☘️
Très belle chronique :)
RĂ©pondreSupprimerMerci bichette ♥
SupprimerJe comprends la secousse.
RĂ©pondreSupprimerJe sais ♥♥♥
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