Titre : Une seconde d'éternité
Auteur : Fioly Bocca
Traductrice : Anaïs Bouteille-Bokobza
Parution : 12 octobre 2017
Résumé :
Anita vit à Turin mais a grandi dans les Dolomites. Chaque soir, elle
écrit un courriel à sa mère malade, restée là-bas. Pour ne pas
l'inquiéter avec ses soucis, elle s'invente une vie idéale dans laquelle
elle se consacre aux préparatifs de son mariage. Cet édifice s'écroule
quand elle rencontre un certain Arun.
Mon avis :
Tout d'abord, merci aux éditions Denoël pour ce partenariat. Je suis vraiment désolée de ne pas avoir pris le temps de lire ce livre plus tôt, mais je pense qu'il y a des périodes pour chaque lecture. J'aurais pu le lire dans les temps, cependant il ne m'aurait peut-être pas plu, parce que je n'étais pas prête. Je ne sais pas si cela vous paraît cohérent, mais pour moi chaque lecture convient à un moment précis.Et je ne regrette pas d'avoir attendu, parce quel chef d’œuvre.
J'ai dévoré ce livre en deux heures, avide de tourner les pages. Ce roman est une pépite, un coup de cœur. Nous ne sommes qu'en février mais je peux parier tout ce que vous voulez que ce livre sera sur mon top cinq à la fin de l'année. Il m'a bouleversée, je suis passée du rire aux larmes et en le fermant, j'ai eu le cœur lourd, de savoir que c'était terminé, que je ne pourrais plus jamais découvrir cette histoire mais seulement la redécouvir. C'est un sentiment très rare chez moi, j'ai envie de le relire alors que je ne l'ai fini il n'y a que deux heures...
Ce livre est merveilleusement bien écrit. En fait, non , je n'en sais rien mais sa traduction est parfaitement bien écrite. Donnons les crédits aux bonnes personnes. Je vous dirais ça quand j'aurais appris l'italien, dans deux ou trois ans si tout va comme je le souhaite.
En tout cas, j'ai aimé Anita. Cette femme est une femme comme beaucoup d'autres. Elle fait son métier parce qu'il paye les factures mais elle n'est pas en train de vivre la vie dont elle rêvait et en cela, on peut facilement s'identifier à elle, même si, pour ma part, d'ici quelques mois, j'exercerai le métier pour lequel je suis faite. J'ai aimé la voir murir et s'épanouir au long du roman.
J'ai adoré le personnage d'Arun également. Et leur relation également m'a beaucoup touchée.
Je suis dans une période un peu compliquée sur le plan personnel, et ce roman a fait résonné pas mal de choses en moi et j'en ressors assez bouleversée et en ayant envie de faire confiance au destin : une bouffée d'air pur dans mon paysage morose !
J'ai eu un peu de mal au début avec la narration qui est un peu particulière mais je m'y suis vite adaptée.
Ne passez pas à côté de ce livre, c'est un pur diamant !
L'extrait qui plaît :
"Si le Futur pouvait me téléphoner, il me révèlerait que la spécialité de la vie est de tisser des trames et d'entrecroiser des destins. Et il me conseillerait de ne pas croire aux coïncidences, jamais."
"Avant de poser mes mains sur le clavier, je me demande à quel point on peut mentir pour ne pas faire souffrir ceux qui nous aiment. La réponse arrive, foudroyante : beaucoup."
"S'il pouvait me téléphoner, le Futur me dirait qu'une partie de moi sait déjà exactement ce qui se passera. C'est cette partie que je fais toujours taire, parce qu'il n'y a un temps pour tout. Même la vérité doit attendre son tour."
"Parfois, rarement, se rencontrer c'est se reconnaître."
"Si le Futur pouvait me téléphoner, il confirmerait que les destins des personnes suivent des parcours absurdes, ils s'effleurent un instant, puis s'écartent. Et ils se croisent à nouveau, éventuellement se reconnaissent et s'accrochent pour un long bout de chemin. Voire pour toujours."
"-Je ne t'ai pas encore demandé comment tu as fait pour me retrouver, me dit Arun.
Je souris.
-J'ai extorqué ton adresse à ton éditeur. Plutôt, tu ne me demandes pas pourquoi je l'ai fait ?
-Ça je le sais. Tu as découvert ce que je savais depuis belle lurette : que nous nous appartenons."
A très vite ♣